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  • Photo du rédacteurChristian B.

Trois « transats » La route des alizés #1

Dernière mise à jour : 24 févr. 2023

Au retour de ma seconde traversée de l'Atlantique début février 2007, le temps de faire la lessive et je suis reparti naviguer en mer de Cortés avec des copains du Groupe International de Croisière, le long de la côte est de la Basse Californie - superbe et sauvage, j'ai écrit une série de d'articles sur cette navigation en commençant par celui-ci... Quelques semaines plus tard, j'échangeais avec l'ami Pierre nos impressions sur cette navigation car il avait fait la même croisière l'année précédente. Et puis nous avons parlé de nos projets, pour moi la découverte de la Laponie suédoise en camping-car durant l'été suivant, pour lui, un tour de l'Atlantique Nord qui allait l'occuper presque deux années, Catherine sa compagne ayant obtenu un congé sabbatique d'un an. Il m'a proposé de compléter l'équipage durant la traversée de l'Atlantique à la fin de l'année, proposition acceptée avec enthousiasme, d'autant que l'ami Didier, sollicité à nouveau, devait partager cette nouvelle aventure.

J-02 Jeudi 15 novembre

Hier, j'ai rejoint Lisbonne et passé l'après-midi à me balader le nez en l'air dans la ville et de nouveau ce matin, mon vol pour l'île de Sal dans l'archipel du Cap-Vert n'étant programmé qu'en début d'après-midi ; il sera d'ailleurs retardé et j'ai atterri peu avant minuit à l’aéroport Amilcar-Cabral à Espargos. Alors, comme en 2005, taxi et direction l'hôtel.

J-01 ~ Vendredi 16 novembre

Le taxi est revenu me prendre à 8 heures comme convenu pour me conduire au petit port de Palmeira. Queequeg II, le bateau de Pierre, un Alliage 38, est bien mouillé au milieu de la baie mais je n'ai pas eu besoin de faire appel à un sympathique pécheur pour rejoindre mon bord comme en 2005, le capt’ain débarquait de son annexe alors que je sortais du taxi. Parti avec Catherine à la fin de l'été, ils ont fait escale à Vigo, puis à Lisbonne, aux Canaries et vont et viennent depuis quelques jours dans l'archipel du Cap-Vert.

Je retrouve à bord, outre Catherine l'ami Didier arrivé hier. Je m'installe... Dans l'après-midi, nous irons faire quelques provisions pour les prochains jours, les approvisionnements pour la traversée étant prévus avant de quitter l'archipel du Cap-Vert à Mindelo sur l'île de São Vicente. Dans la soirée le skipper d'un bateau voisin nous apporte des accras pour un apéritif où le ty punch a été resservi plus d'une fois !

J01 ~ Samedi 17 novembre

Sous un soleil radieux, nous avons levé l’ancre peu avant 11 heures ( toutes les heures du récit sont en heures locales ), pour rejoindre l'île de Santa Luzia, une petite île sauvage, inhabitée entre l'île de São Nicolau où Pierre et Catherine étaient il y a quelques jours, raison pour laquelle Queequeg n'y fera pas à nouveau escale, et celle de São Vicente. Navigation paisible dans un alizé léger. La nuit sera toute aussi tranquille le roulement des quarts - en solitaire - se faisant très classiquement toutes les deux heures.

J02 ~ Dimanche 18 novembre

Dans la nuit nous avons contourné l'île de Sao Nicolau par le nord et ce matin, le ciel était couvert alors que nous avions São Nicolau dans notre sillage, mais dès 9 heures, retour du ciel bleu et du soleil, la mer est calme, le vent faible, pas un nuage.

À 11 heures, nous jetons l’ancre devant une belle plage de la côte sud de Santa Luzia alors qu’un autre voileux est mouillé ici. Il quittera les lieux pour rejoindre São Vicente en début s’après-midi. Un peu avant 16 heures, nous nous rendons à terre pour une balade les pieds dans le sable de cette île déserte, pour un peu on se prendrait pour Robin Crusoé … En fin de journée, un autre voileux viendra mouiller devant la plage. Santa Luzia, une île déserte ? Pas tellement tous comptes faits ! 115 nm parcourus depuis la baie de Palmeira jusqu’au mouillage devant Santa Luzia.

J03 ~ Lundi 19 novembre

Lever matinal et baignade pour l’équipage, c’est si agréable avant le petit-déjeûner… Nous avons levé l’ancre à 8 heures 30 pour gagner Mindelo sur la côte ouest de São Vicente contournant l’île par le nord, une côte sauvage évidemment volcanique, avec toutefois quelques villages de pêcheurs.

À 14 heures, nous nous sommes amarrés aux pontons de la marina de Mindelo, toute neuve et en cours d’aménagement final et donc quasiment vide. L’accueil des employés capverdiens de la marina est sympathique comme le Cap Vert sait accueillir mais depuis notre passage il semble que les avis des navigateurs au long cours soient mitigés sur l’accueil dans cette marina.

En fin de journée, nous partons à la découverte de la ville de Césaria Évora, la Diva aux pieds nus. Nous faisons un tour à l’Alliance Française, passons au marché aux poissons qui est fabuleux, mais nous n'y avons pas rencontré d'autres européens. Idem pour le joli marché aux légumes : certes le choix est restreint mais tout est frais. En soirée, nous irons goûter à la cuisine capverdienne dans un petit restaurant en ville après avoir hésité à nous rendre chez Césaria Évora qui tient, parait-il, table ouverte.

16 nm parcourus depuis le mouillage de Santa Luzia jusqu’à la marina de Mindelo.

Mardi 20 & Mercredi 21 novembre

Au jour, le vent souffle très fort en rafales, parfois soudaines et violentes pouvant même atteindre 65 nœuds dans la baie ou dans le canal de Saint-Vincent entre les îles de São Vicente et Santo Antão et selon les prévisions, ça pourrait durer plusieurs jours.

Dans ces conditions, après avoir renforcé nos amarres nous décidons d’abandonner Queequeg et d’aller faire du tourisme en nous rendant par le ferry sur l’île voisine de Santo Antão, pour deux jours de découverte dans cette île si attachante. Nous ne le regretterons pas tant cette île, paradis de la randonnée et très pauvre, est fascinante…

Nous retrouvons Queequeg après nos deux jours d’escapade en fin de journée.

Carte avec le parcours du Cap Vert à la Martinique - détails techniques - fichier GPS [ clic ]


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