Loin de moi l'idée de donner crédit à un faux débat qui fleurit ici ou là : « Au Chili, c'est plus beau, en Bolivie, c'est bien mieux, au Chili, c'est mieux organisé, en Bolivie, c'est plus sauvage...» car pour moi la région de San Pedro de Atacama et celle du Sud Lípez bolivien forment un même ensemble, les deux se complètent et s'apprécient comme une seule et même entité géographique, historique et culturelle, celle des déserts et de l'Altiplano Andin.
Bien avant que les pays n'aient tracé leurs frontières, l'histoire des peuples de cette partie de la Cordillère raconte que dans ce territoire vaste et partagé, les hommes voyageaient, échangeaient, communiquaient, sans frontière aucune.
Aujourd'hui, le monde andin est partagé entre le Chili, l'Argentine, la Bolivie et le Pérou...
Dans la traversée du Desierto de Dali, une halte s’impose à Sol de Mañana, un site à 4.760 mètres d’altitude, où une activité volcanique sous-jacente, due aux frottements de la plaque continentale américaine avec la plaque Pacifique sud, se manifeste par des spectacles étonnants faits de cratères de boues bouillonnantes, de vapeurs sulfureuses et de geysers s'élevant à une dizaine de mètres de hauteur.
En cette fin de matinée, le site est en activité, laissant échapper des fumerolles avec, en bruit de fond, des bouillonnements d'eau en sous-sol, mais nous sommes un peu tard pour voir les geysers dont l'activité maximum est au lever du jour quand la température du secteur est la plus basse.
Dans une atmosphère chargée de vapeurs de soufre, l'eau à 200° et la boue en ébullition éclaboussent les parois des petits cratères dont il convient de se tenir éloigné.
Nous sommes restés là dans ce cadre hostile un long moment à explorer les lieux à la recherche des plus belles fumerolles, l'occasion de faire de beaux clichés...
Et puis nous sommes repartis vers la Laguna Colorada, l'un des sites les plus extraordinaires de notre voyage....
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