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Photo du rédacteurChristian B.

Cadiz

Dernière mise à jour : 24 févr. 2023

¡ Hola ! Après un vol sans histoire de Genève à Séville hier lundi, puis un trajet en train ce mardi avec une température de 19° sous un ciel bien gris mais sans pluie contrairement à ce qui était annoncé, je me trouve à Cadiz !

C’est une ville très étendue, en deux parties un peu comme à Saint-Malo, d'abord une ville moderne sur la terre ferme accessible par une route unique qui emprunte une sorte d’isthme étroit entre l’océan et une baie intérieure.

Quant à la ville ancienne, ville intra-muros, elle est la partie intéressante, un ultime fer de lance dans l’Atlantique ( 1.800 mètres sur 1.200 mètres ) dixit le Routard, bâtie sur le rocher, entourée d’épaisses murailles, pointant le doigt vers le Nouveau Monde où se dirigeaient caravelles et galions à l’âge d’or espagnol.

Monuments patinés par le temps et les embruns de l’océan, ruelles débouchant dans le bleu de la mer, places battues par le vent du large, kiosque à musique au charme désuet et palmiers touffus, demeures cossues refermées sur leurs mystères et leur passé prestigieux.

On lira avec intérêt Le Hussard, le roman de Rodrigo Perez Reverte qui y a logé une histoire se passant pendant la guerre napoléonienne en Espagne…

Ma place à l’albergue n’étant disponible qu’en début d’après-midi, j’ai déposé mon sac et je suis parti faire le tour de la cité pendant presque trois heures.

Je suis retourné en ville en fin d’après-midi, alors que, comme dans toute l'Espagne en ce Vendredi Saint, des processions de la Semana Santa parcouraient la ville. Toute la population était là, envahissant les trottoirs sur le parcours de la procession pour regarder ( ? ) ou participer. Il fallait voir les fameux « pasos » ( chars avec des personnages représentant une scène de la passion ), d'un poids respectable - on m'a parlé de 200 kg - portés par les pénitents membres d'une cofradia. Alors qu'en Sicile, les confréries qui accompagnent chaque vara ( nom italien de ces chars ) sont à la charge des corporations ( boulangers, cordonniers, mariniers, etc.), ici on se regroupe par affinité religieuse : confrérie des pénitents noirs, des pénitents blancs, des pénitents rouges, etc. chaque pasos étant accompagné d'une fanfare.

Personnellement, j'ai une préférence pour les processions siciliennes comme celle de Trapani qui m'ont semblé plus authentiques.

Demain, ce sera le début de mon trek. Dame Météo n’est pas trop pessimiste pour cette semaine sainte, nous verrons.

¡Hasta luego!

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