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Photo du rédacteurChristian B.

L'église Notre-Dame de Myans

Dernière mise à jour : 22 févr. 2023

Depuis le petit village de Myans à dix kilomètres au sud de Chambéry, la vue sur le Mont Granier est imprenable et elle l’est plus encore depuis le haut du clocher de l’église, là où une monumentale statue dorée de la Vierge, accueille les visiteurs venus des Alpes ou de plus loin.

En 1248, ce Mont Granier est entré dans l’Histoire comme étant à l’origine du « plus important éboulement de montagne des Alpes françaises », pas moins de cinq villages disparaissant sous 500 millions de m³ de pierres avec pour conséquence dramatique leur ensevelissement faisant plusieurs milliers de victimes.

Toutefois quelques habitants ont été épargnés étant venus prier la Vierge noire en compagnie des moines dans le petit oratoire de Myans, événement à l’origine du sanctuaire que l’on visite encore aujourd’hui.

C’est elle qui, selon la légende locale, aurait arrêté la catastrophe provoquée par les créatures infernales, les moines en prière ayant entendu les démons dire: « Nous ne pouvons pas, la Noire nous empêche… ».

Les nombreux visiteurs qui s’arrêtent ici peuvent en entrant dans le sanctuaire, contempler du premier regard deux églises superposées.

C'est un fait rare et un seul autre sanctuaire présente cette caractéristique, celui de Bethléem.

Il faut descendre quelques marches pour accéder à la partie inférieure du sanctuaire, communément appelée la «crypte», oasis de silence et de recueillement.

La Vierge Noire, endommagée à la Révolution mais sauvée in extremis, richement vêtue et couronnée en 1905, se trouve ici, au fond du chœur avec l’enfant Jésus.

Sur les murs de la nef souterraine, des démons décrochent des morceaux entiers de montagne avec leurs fourches pour les précipiter sur la vallée.

De nos jours, Myans est un haut lieu de pèlerinage particulièrement aimé des Savoyards et 80.000 à 100.000 pèlerins de la région et même de beaucoup plus loin viennent s'y recueillir.

Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer le Mont Granier avant l’écroulement moyenâgeux, mais la falaise vertigineuse de calcaire laisse entrevoir l’ampleur de la catastrophe d'autant que de nouveaux éboulements de moindre importance ceux-là se sont produits en 2016.

Du haut de ses 1.933 m, le Mont-Granier paraît sans doute moins menaçant qu’il y a 760 ans et des vignes recouvrent aujourd'hui les éboulis.

→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.

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