Partir à la découverte des trésors parfois cachés du bout du bout de l’hexagone est au programme de mon séjour aoûtien dans le Finisterre et Claire m’a proposé de commencer par rejoindre le petit bourg de Rumengol pour me faire découvrir l’une des plus belles églises baroques du Finistère, inscrite aux Monuments Historiques en 1926, puis classée en 1985.
Là, sur la route de la forêt du Cranou, sur les hauteurs de Gorreker, il y a quatorze siècles, fut construite une petite chapelle qui n’a cessé de s’agrandir, de s’embellir, de recevoir des dons en argent et même un calvaire en 1432.
Après une grande reconstruction commencée en 1523, en place d’un édifice plus modeste, sans doute en mauvais état, la chapelle prendra, en 1667, le titre d’église, dédiée à la Trinité et à la Vierge Marie.
Elle possède l’une des plus vieilles séries d’apôtres du département. Et pour cause, l’afflux des pèlerins et leurs dons ont permis l’achat d’un mobilier de qualité.
L’église dispose notamment d’une exceptionnelle chambre forte – sacristie, de l’un des premières orgues du Finistère, et de retables baroques superbement exécutés.
Ses murs austères en pierres noires de Kersanton ont été finement pensés pour mettre en valeur les deux retables dorés installés, à la fin du XVIIe siècle, de chaque côté du maître-autel.
L’église a reçu une cinquantaine d’ex-votos dont deux, surprenants, donnés par le célèbre Jean-François de La Pérouse et par le duc de Wellington, prouvant le rayonnement du sanctuaire qui accueillait encore 85.000 pèlerins en 1958, pour le couronnement de la statue de la Vierge.
Mad des Déserts a révélé qu’il n’y a jamais eu d’apparition de la Vierge à Rumengol. Pourtant, de nombreuses guérisons inexpliquées ou des demandes de secours exaucées lors de grands dangers ont conduit des milliers de fidèles à vénérer, depuis des siècles, le sanctuaire et la statue de Notre-Dame de Rumengol.
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