Christian B.
Lourmarin terre d'histoire
Dernière mise à jour : 21 févr.
Dominé par la silhouette sombre du massif du Luberon, le village de Lourmarin est bâti superbement sur un éperon rocheux à l'entrée de la combe de Lourmarin qui coupe la montagne en deux, d'un côté le Petit Luberon et de l'autre Grand Luberon.


On trouve ici, sous le ciel lumineux de la Provence, le calme et la douceur de vivre que sont venus chercher comme dans beaucoup d'autres villages du Luberon, des artistes de renom : Albert Camus y avait élu domicile ( il est enterré dans le cimetière du village ), Henri Bosco, l'écrivain, auteur de L'Enfant et la rivière, partagera sa vie entre Nice et Lourmarin, d'autres encore...


Notre véhicule abandonné sur le parking d'une aire de loisirs, un petit chemin piétonnier nous mène vers le cœur du village, en nous enfonçant dans un dédale de ruelles étroites, aux pavés séculaires, traversant des placettes fleuries.


Des portes datant du moyen-âge, des fenêtres à meneaux, des passages voûtés, tout rappelle que Lourmarin a traversé les siècles en conservant son âme intacte.


Nous dirigeant vers le château, nous passons devant la fontaine monumentale de Laurent Vibert, datant de la seconde guerre mondiale, ses trois masques représentent le Rhône, le Luberon et la Durance.


Si en raison de la situation sanitaire tout ou presque est fermé, nous pourrons pourtant entrer dans le temple protestant invités par des bénévoles qui s'activaient à des travaux.


La présence du protestantisme à Lourmarin et dans le sud Luberon est ancienne, puisqu’elle remonte à 1532, lorsque les Vaudois du Pays d’Aigues au Synode de Chanforan décidèrent d’adhérer à la Réforme.


La vie du village ne fut pas toujours aussi paisible qu'elle apparaît aujourd'hui, les Vaudois furent persécutés au XVI° siècle lors des guerres de religion où le village fut partiellement incendié et détruit en 1545.


Le château, construit au XV° siècle par Foulques d’Agoult sur les ruines d’une forteresse du XII° siècle et plus tard tombé en ruines, fut racheté par Robert Laurent-Vibert, richissime industriel lyonnais, qui le restaura et le légua à sa mort à l’Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix-en-Provence, à charge pour elle d’instaurer une Fondation portant son nom.


C'est elle qui gère le château, constitué de deux parties : le château vieux bâti au XV° siècle, avec sa tour crénelée, et le château neuf d'époque Renaissance ; il est bien sûr fermé et, ne pouvant admirer ses fenêtres à meneaux, ses galeries à l'italienne et ses appartements magnifiquement meublés, nous nous contenterons d'en faire le tour.


Revenus au village, nous nous perdrons dans les ruelles étroites et sinueuses, en colimaçon autour de son beffroi, admirant, lors de notre flânerie, les belles maisons anciennes aux façades restaurées ou les nombreuses fontaines.
→ En raison de la situation sanitaire, c'est un village endormi sous le soleil que nous avons découvert mais mon amie Martine, spécialiste du Lubéron, en dresse un autre portait, coloré et animé, que vous pourrez découvrir ici.
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