Curieux printemps que celui de cette année 2024 ! La mi-juin est là, les forêts préalpines sont presque vertes jusqu’aux alpages, tandis que les cimes des plus hauts massifs sont toujours recouvertes de gros névés ; peu engageant d’aller y faire un tour.
En outre, il pleut presque chaque jour et il neige souvent au-dessus de 2.000 mètres d’altitude avec pour conséquence un manteau neigeux est encore impressionnant ( trois mètres ce jour à 3.000 mètres ! ).
Heureusement, j’arrive à grappiller une matinée ensoleillée par ci ou par là pour une échappée en moyenne montagne et c’est le cas ce 11 juin.
L’étude du bulletin de Météo Alpes du Nord incite à aller en Isère, choix est fait du Grand Rocher ( 1.926 m ) dans la chaîne de Belledonne donc pas bien loin de chez moi et que je connais bien pour être venu lui rendre visite à diverses reprises en hiver comme à la belle saison.
Huit heures n'ont pas encore sonné au clocher de l'église de Theys, le village en contrebas, lorsque je démarre dans la fraicheur ( 7° ) du parking du foyer de ski de fond du col du Barioz ( 1.435 m ) en suivant une piste forestière.
Elle est plate sur plusieurs centaines de mètres ce qui me permet de m’échauffer avant de remonter des pentes raides et caillouteuses comme le massif de Belledonne en recèle.
Je suis un peu étonné de déboucher 25 minutes plus tard dans le petit alpage où a été construit le chalet de Pierre Roubet ( 1.552 m ), aussi aisément ! Serait-ce le retour de la forme ?
La raideur du sentier dans la forêt au-dessus ne diminue pas. Plus haut, l’itinéraire quitte la partie boisée, pour déboucher sur des terrains plus ouverts et herbacés sous la longue crête qui culmine au grand Rocher.
Là, je m’interroge sur la suite… Le ciel est envahi par la brume due à la condensation de l’humidité du versant est de la montagne que le soleil tente de percer, dans une lourde ambiance tolkienienne, chargée de mystère et de puissance à la fois alors que côté ouest, les rais de lumière entreprennent un jeu de cache-cache avec les nuages, donnant naissance à d’incroyables percées dorées vers les versants est de la Chartreuse de l’autre côté de la vallée du Grésivaudan.
L’hésitation ne dure guère et le sommet du Grand Rocher (1.926 m) est finalement atteint peu avant 10 heures. Une croix dressée sur des blocs de rochers le matérialise.
La halte sera courte, quelques photos et je repars cette fois en suivant la crête aérienne elle-même jusqu’au pied du Crêt Luisard ( 1.803 m) avant de replonger dans les pentes et rejoindre mon point de départ ravi de ma balade solitaire au cours de laquelle je n’ai pas vu un quidam ce qui est devenu bien rare depuis une quinzaine d’années !
Date 11/06/2024, durée de la balade 3 h 55 ( arrêts inclus ), distance 7,9 km, difficulté T2, D+ / D- 539 m.
Carte IGN 1/25.000 3433OT - Allevard - Belledonne nord
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Bonsoir Christian,
Une belle balade en solitaire, et grâce au drone on bénéficie de sublimes paysages ! Ce doit être intéressant de voir des tétras lyre comme indiqué sur la pancarte, un oiseau malheureusement menacé aussi.
Bises et bonne fin de journée ! Martine.
Kikou Xtian, Très sympa cette randonnée qui t'as permis de voir que la forme est là et bien là ! Tu étais dans la brume matinale et je te trouve bien courageux d'aller ainsi alors que les températures sont encore bien basses. Mais c'est vrai que tu as l'habitude d'affronter le froid, l'hiver n'est pas encore un souvenir lointain ! GBizhous.
Bonjour Christian,
je suis contente qu tu ai aimé les peintures d'aujourd'hui..
Bonne journée, bons baisers
j'aurai envie de m'assoir vers la croix et ne plus bouger . juste regarder ! bises
Tout pareil ici. Les brumes s'accrochent aux sommets, il y a encore de la neige là-haut même et mon linge ne sèche pas dehors tellement il est fait humide. Aujourd'hui, je dois rester à la maison car mon lieu de travail est innacessible à cause des crues du Rhône, terribles de ce dernier WE. Sierre a été durement touché ainsi que Chippis. Ne parlons pas de la vallée de Saas dans le Haut-Valais. Et que dire du Tessin? c'est désolant et inquiétant. Bises alpines.