Vendredi 27 mai. La fin de la navigation sur le Canal du Midi est en vue, nous devons impérativement arriver ce soir à Port-Lauragais pour rendre le bateau demain aux aurores.
Nous avons encore une demi-douzaine d’écluses à passer dont une double et une triple, autant d’écluses qui nous permettent d’échanger avec l’éclusier.
Il est question que Voies Navigables de France poursuive l’automatisation de ses écluses, des emplois vont disparaître et des plaisanciers seront un peu plus désemparés lors du franchissement de ces écluses comme nous l’avons vu déjà ici ou là quand la procédure les déroute.
Fort heureusement, le beau temps est de retour lorsque nous larguons les amarres.
À midi, nous stoppons devant l’écluse de la Méditerranée, nous sommes en Ségala, le pays des 100 vallées, pays de poterie traditionnelle.
Nous avions l’intention de visiter la poterie NOT, toujours en activité et installée ici depuis 1820 ( ouverte du lundi au vendredi ) mais elle est restée fermée pour des raisons mystérieuses et nous ne découvrirons donc pas les secrets de fabrication du traditionnel plat à cassoulet en terre cuite !
Plus loin, à 16 heures, nous franchissons le Seuil de Naurouze, le point culminant du Canal du Midi à 194 mètres d’altitude, nous sommes sur la ligne de partage des eaux : la Rigole de la Plaine achemine l’eau depuis la Montagne Noire jusqu’à ce point de partage des eaux ( lesquelles faisaient autrefois le tour d’un bassin octogonal aujourd’hui comblé ).
Nous atteignons Port-Lauragais une demi-heure plus tard, un vaste bassin où s’entassent les bateaux de passage, un ensemble qui s’intègre curieusement dans l’aire d’autoroute des Deux-Mers.
Une dernière manœuvre pour s’amarrer à la Méditerranéenne, arrière du bateau au quai, pas forcément facile si le vent s’en mêle et il faudra aller donner un coup de main à quelques-uns qui n’y arrivent pas.
L’Aventure prend donc fin et demain en début de matinée, il nous faudra prendre le chemin du retour au pays…
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