Conflans, petite cité médiévale enfermée dans ses murs, est située au débouché des vallées de la Tarentaise, du Beaufortain et du Val d'Arly. Son église est semblable à la fois à celles de Tarentaise et aussi en certains points aux églises de la vallée de Beaufort. Son clocher à bulbe, visible de loin, peut être rattaché à ceux voisins et nombreux dans le Val d'Arly.
Elle est perchée sur le dernier éperon rocheux de la grande chaîne montagneuse du Beaufortain, à la confluence de l'Arly et de l'Isère. Le bâtiment, très vaste, au centre du vieux Conflans, a été construite en haut d'un perron d'où descend un superbe escalier à ellipse.
Incendiée en 1632, elle a été reconstruite et agrandie en 1701 et consacrée en 1716 par l'évêque d'Aoste qui dédie l'église à Notre-Dame de l'Assomption, mais comme la paroisse était à l'origine dédiée à Saint-Grat, les habitants ont continué de l'appeler « église Saint-Grat ».
Sur la façade, des peintures figuratives ont été supprimées lors des restaurations de 1981 et remplacées par d'autres de coloris plus opaque, moins nuancées et d'inspiration plus libre : à droite saint Sébastien, à gauche saint Grat et au-dessus la Vierge en assomption.
L'architecture intérieure, sans transept et à chevet plat, est décorée dans le style baroque, typique du XVIII° siècle, un baroque au style exubérant.
Le retable entièrement doré tranche avec tous les autres du diocèse par son équilibre et une certaine rectitude des lignes peu habituelles.
Comme les autels, il est en bois recouvert de feuille d'or pour montrer la grande richesse de l'Église.
Le mobilier de l'église est sculpté de nombreux personnages, de petits anges joufflus, de colonnes décorées de feuillages.
La chaire à prêcher est la pièce maîtresse du mobilier, une œuvre pleine d'exubérance, de vie et de fantaisie avec cinq personnages qui représentent les quatre évangélistes avec leurs attributs: saint Mathieu avec l'ange, saint Jean avec l'aigle, saint Luc avec le bœuf et saint Marc avec le lion, le cinquième personnage étant saint Pierre portant la croix renversée de son supplice.
Les panneaux des fonts baptismaux sont ornés de guirlandes de fleurs, très caractéristiques du sculpteur Jacques Clérant, auteur de la chaire et de celles de Beaufort ou Hauteluce.
→ Pour en savoir plus sur cette église baroque, voir le site de la paroisse saint Jean XXIII d'Albertville
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Kikou Xtian, Je connais ce village qui domine Albertville ! Une visite conseillée par toi-même et appréciée de nous ! Tes photos de l'église sont bien plus nettes que les miennes, mais je te mets qd-même le lien de mon article pour les photos du village qui est un bel endroit à voir et à revoir ! GBizhous.
Toutes ces églises contribuent à la richesse du patrimoine ;
et même si on n'apprécie pas spécialement , il faut reconnaître là un véritable travail d'orfèvre .
Amitiés et bonne semaine à toi .
"Comme les autels, il est en bois recouvert de feuille d'or pour montrer la grande richesse de l'Église.". Ce n'est pas la raison des dorures à la feuille d'or. En fait pour célébrer la gloire de Dieu, on utilisait des matériaux nobles financés en partie par l'église, bien sûr mais aussi par de nombreux mécènes participant aux constructions.