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  • Photo du rédacteurChristian B.

Les Bahamas

Dernière mise à jour : 24 févr. 2023

Les Bahamas ( membre du Commonwealth ), c’est l’Amérique ! C’est ici que Christophe Colomb posa son pied pour la première fois dans le Nouveau Monde le 12 octobre 1492. Le sujet fait débat, mais l’île candidate la plus sérieuse à être le lieu de débarquement est San Salvador, à l’est de l’archipel.

Les hauts fonds qui l’entourent semblent bien être responsables du nom des Bahamas, « islas de Baja Mar » ( îles de la mer basse ).

Pendant tout le 17° siècle, pirates et flibustiers ont sévi dans toute la région de la mer des Antilles. Avec l'intensification des échanges entre le Nouveau Monde et l'Ancien Continent, des cargaisons transitaient à travers les îles provoquant la convoitise, les marchandises précieuses des navires espagnols étant les plus recherchées.

À l'aube du 18° siècle, les pirates régnaient en maître sur Nassau proclamée République des Pirates ! Les plaisirs et la débauche y étaient tellement exacerbés qu'avant de mourir un pirate ne souhaitait que revenir à Nassau. Les innombrables îlots, les criques profondes, les anses cachées, les baies abritées, les détroits, les étroits chenaux, formant autant de retraites faciles, de ports de relâche et de planques secrètes, servaient à merveille les desseins tortueux de ces aventuriers.

Des îles ? Il y en a pas moins de 700 ( et 2.300 îlots en comptant chaque bout de terre un tant soit peu émergé ) réparties en plusieurs archipels.

Un arc-en-ciel de terres plates, frangées de plages et de cocotiers, plantées de forêts sèches et de mangroves, cernées par des récifs coralliens parmi les plus importants au monde.

Ces îles et îlots composent en fait plusieurs archipels qui différent par leur taille et le nombre d'îles. Ce sont des projections en surface de deux bancs océaniques de formation corallienne, édifiés sur les restes d'une chaîne de plateaux calcaires submergés. L'ensemble se déploie en un arc nord-ouest / sud-est d'une longueur d'un millier de kilomètres. Pas moins de 3.542 kilomètres de côtes avec le plus souvent de magnifiques plages de sable fin. Le relief est plat : le point le plus haut des Bahamas culmine à... 63 mètres au Mont Alvernia sur Cat Island ! Les îles sont pour la plupart dénudées et exposées au vent. On peut parfois joindre deux îles à pied tant la mer entre elles est peu profonde, mais le plus souvent les courants sont forts entre les îles. Les Bahamas s'enorgueillissent de posséder la troisième plus longue barrière de corail du monde après l'Australie et le Belize.

Les Bahamas sont baignées par le Gulf Stream aussi les îles sont-elles entourées d'eaux chaudes et claires dont la couleur va du bleu roi au vert-jaune en passant par le bleu turquoise et le vert émeraude. Le climat est de type subtropical tempéré par les alizés du nord-est ( déviés par la force de Coriolis lors de la traversée de l'Atlantique, ils soufflent ici du sud-est ) et naviguer à la voile impose si on va vers le sud, de longs bords au près serré souvent accompagné du moteur. La température moyenne varie entre 25° et 30° tout au long de l'année ; la température de l'eau est agréable en toute saison 22-25° en hiver (nous avons mesuré 27° dans le lagon de Clarence Town au sud de Long Island deux jours avant mon retour !), 28-30° en été.

Même si les Bahamas se situe au carrefour des cyclones venant de l’Atlantique et de l’arc antillais et qui menacent toute la zone des Caraïbes de Juillet à Octobre, l'archipel a la chance d’être plutôt protégé et l’on dénombre jusqu’à présent très peu de passages de cyclones. Toutefois, le 1er octobre 2015 à 3 heures UTC ( soit 23 heures locales le 29 septembre ), le cyclone Joaquin est devenu le second ouragan majeur de la saison en atteignant la catégorie 3. L’œil de l'ouragan est passé sur l'île de Samana Cay à 15 heures UTC. Il a atteint la catégorie 4 en fin d'après-midi traversant les îles centrales des Bahamas, ses vents soutenus étant de 215 km/h avec des rafales encore plus fortes. Après deux jours à errer au-dessus des Bahamas, Joaquin a finalement pris une direction nord-est se déplaçant lentement à partir du 3 octobre.

Nous avons pu voir les importants dégâts causés par ce cyclone principalement dans le sud des îles Exumas et surtout sur Long Island : toits en partie ou totalement emportés recouverts par des bâches, murs renversés, palmiers coupés à mi-hauteur...

Les Bahamas, c’est un peu deux pays en un seul. D’un côté le faste de Nassau sur New Providence Island et Freeport sur Grand Bahamas Island avec leurs hordes de touristes, les navires de croisière et les complexes balnéaires aux tarifs exorbitants.

De l’autre, les Out Islands ( dénommées aussi Family Islands ), où la vie s’écoule tranquillement, au rythme des alizés et des messes : ici le plus petit hameau de moins de 100 âmes possède deux, trois ou même quatre églises : les anglicans, les baptistes, les catholiques, les méthodistes... sont bien présents.

Les attractions se résument à la mer propice à la pêche en eau calme ( albula ou banane de mer ), mais aussi à la pêche au gros en eau profonde ( thazards, wahoos, marlins,.. ) chère à Hemingway et à une nature protégée par de nombreux parcs.

Du long règne british, reste aux Bahamas l’empreinte des colons puritains et loyalistes, dont les descendants vivent dans de charmants villages aux maisons de bois. Quelques forts et canons rappellent les heures de gloire de la course quand les corsaires présidaient à la destinée des îles. Les plantations en ruines évoquent le temps de l’esclavage.

Reste aussi un accueil invariablement - incroyablement - chaleureux comme nous avons eu l'occasion de le constater à Nassau en prenant les jitneys ( de typiques minibus ) ou bien dans les fish fry où chacun n'hésitait pas à nous renseigner et dans les Out Islands c'est plus chaleureux encore ...

Après quelques péripéties – les éléments semblant se liguer pour que je ne parvienne pas aux Bahamas – j’ai atterri à Nassau après 10 heures de vol depuis Londres Heathrow et avec Michèle, qui avait pris le même vol, nous avons pris un taxi pour rejoindre la marina où nous avons retrouvé Catherine et Pierre qui m’avaient invité à passer un mois et demi à vagabonder sur leur voilier de 38 pieds à travers quelques-uns des archipels du territoire.


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