La petite ville de Mondoñdo, à 25 kilomètre de la mer et nichée au creux d'une verdoyante vallée, fut jusqu'en 1833 la capitale de l'une des sept provinces de Galice.
Elle garde de ces temps révolus la nostalgie d'une splendeur passée comme en témoignent les belles demeures qui bordent ses rues étroites et les édifices publics bâtis par les évêques ou les seigneurs de la cité.
Mais c'est avant tout la cathédrale, l'un des chefs d'œuvre du roman galicien, qui attire le regard au cœur de la vieille ville déclarée Ensemble Historique Artistique en 1985.
Si l'on excepte les deux tours du XVIII° siècle qui encadrent la façade, l'édifice dont la construction fut ordonnée par l'évêque San Martiño en 1230 présente une physionomie romane.
L'intérieur, trois nefs avec transept reflétant certaines caractéristiques du monastère de Meira, conserve sa sobriété originelle.
S'y trouvent plusieurs autels, parmi lesquels l'autel principal se distingue par sa grande taille.
Très intéressantes sont les peintures murales gothiques, œuvre d'un artiste local, situées sous les deux orgues du VIII° siècle, elles représentent le Massacre des Innocents ainsi que des scènes de la vie de Saint Pierre.
Dans une chapelle, une représentation de la Vierge à l'Enfant, de style Tudor, provient de ... la cathédrale de Londres. Par quel cheminement, on ne sait ...
Au milieu du cloître du XV° siècle, se remarque une belle croix galicienne.
Attenant à la cathédrale, le musée diocésain abrite une riche collection d'objets liturgiques, de vêtements sacerdotaux, de parchemins parvenus jusqu'à nous grâce à la résistance des royaumes des Asturies et de Galice face aux pillages et destructions menées par les envahisseurs arabes.
Dans une salle où se réunissait le chapitre sous la présidence de l'évêque, une série de portraits des évêques de la cité ; l'un d'eux a offert à la ville une monumentale fontaine Renaissance, la Fonte Vella, élevée sur une placette à une centaine de mètres de la cathédrale.
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