Blottie au fond des gorges du Lot, d’origine gallo-romaine, Banassac au début de notre ère était un important centre de poterie et des milliers de céramiques rouges aux motifs estampillés en relief s’exportaient dans tout l’empire romain. Plus tard, les rois mérovingiens y ont frappé monnaie. Enfin au VII° siècle, un monastère fut érigé à quelque distance de la cité antique où, peu à peu, la population se regroupa autour de cette communauté de chanoines, donnant naissance à La Canourgue.
Les évêques du Gévaudan y ont résidé périodiquement et l’un d’eux, saint Frézal, y fut assassiné en 862 auprès de la source qui porte encore son nom.
Ruiné, le « moutier » ( monastère ) fut en 1060 rattaché à l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui fit édifier l’église actuelle.
Une cité prospère grandit à son ombre et les eaux de l’Urugne qui la baigne permirent l’essor du travail de la laine, du cuir et de la minoterie…
La cité appelée la « Venise lozérienne » enserre l’église Saint-Martin, de nombreux canaux et ruelles aux belles maisons médiévales.
La collégiale, édifice roman très remanié, présente un chevet alternant harmonieusement absidioles romanes et gothiques, conservant une belle série de chapiteaux sculptés.
Les guerres de Religion puis en 1670 lorsque le clocher au-dessus du porche s'effondra, entraînant dans sa chute les deux dernières travées de la nef l’ont amputé de manière importante.
Ces travées n'ont jamais été reconstruites, donnant à l'église un aspect carré. En dépit de ces mutilations, l’église reste d’une grande beauté.
Lors de mon parcours du Chemin de Saint Guilhem le mois dernier, j’ai traversé La Canourgue lors de ma cinquième étape, en fin de matinée avant de remonter sur le Causse de Sauveterre.
Le temps m’avait manqué pour partir à la découverte du village aussi, rejoignant les Pyrénées pour une semaine de randonnées, j’ai eu plaisir à faire étape ici…
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