Après la visite du temple jaïn de Ranakpur, nous avons gagné Jojawar, autrefois un petit fort de garnison où, dotés du titre de Rao, les nobles qui se sont succédés ont pris soin de leur modeste fief pendant environ deux siècles après sa construction au XVIII° siècle.
Connu sous le nom de Rawla Jojawar le fort lui même est maintenant converti en une superbe haveli restaurée avec goût par la jeune génération.
Le jour suivant, c'est un pickup qui nous conduit après une heure de route sur des pistes où le goudron tend à disparaître à la petite gare de Khambli Ghat où nous devons prendre un petit train local pour un trajet rejoignant la gare de Phulad en traversant une partie de la chaîne de montagnes des Aravalli qui s’étend du sud-ouest au nord-est du Rajasthan.
Déjà, en attendant le train nous allons de surprises en surprises et d'abord un employé qui n'ouvre le guichet pour délivrer les billets que peu de temps avant l'arrivée du tortillard puis s'en va manœuvrer les aiguillages.
C'est surtout la rencontre avec les habitants locaux qui utilisent ce train pour aller un peu plus loin vendre quelques produits de leur ferme et qui ont eu dans les yeux un étonnement et un large sourire de nous voir là parmi eux.
Il a fallu prendre des photos à leur demande, les jeunes n'hésitant pas à faire des selfies avec ces curieux européens ...
Et puis notre tortillard est arrivé dans une débauche de coups de sifflet, une locomotive diésel tirant des wagons d'un autre âge.
Durant une bonne heure et demie, nous déplaçant à la vitesse d’un escargot, nous sommes allés de halte en halte en pleine campagne, dominant des précipices et laissant entrevoir au loin ici un village, là un lac, discutant avec l'employé en charge du wagon ou bien avec d'autres voyageurs.
Le train nous a offert un résumé complet de l’Inde, ses différences de classes, le bruit, la désorganisation …
Prendre le train en Inde c'est une expérience unique et bien qu'il se dit que parfois cela peut être un désastre, il se passe constamment quelque chose, un vendeur de thé qui passe en criant, son copain vendeur d’eau juste derrière ou encore le paysan qui va au marché voisin et qui nous offre un fruit tiré de son panier.
Bref, c’est la cours des miracles et au final nous ne pouvions pas manquer cette découverte.
→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format
Je vous invite à regarder le montage audiovisuel ( 5,05 minutes ) ci-dessous.
↓