C'est une journée mémorable qui s’annonce ! Nous allons traverser tout le Sud Lípez, région de l'Altiplano Bolivien réputée par ses paysages stupéfiants et uniques au monde.
Mais auparavant, nous nous sommes levés bien avant l'aube pour attendre l'arrivée du soleil sur la Laguna Verde dominée par la haute silhouette du volcan Licancabur.
Cette Laguna Verde s’étend sur une superficie totale de 1.700 hectares et - comme je l'ai écrit dans mon précédent billet - les suspensions minérales d’arsenic et d’autres minéraux lui donnent sa couleur, laquelle varie du bleu turquoise à l’émeraude foncé.
Le paysage visuel est incroyable mais la faune est absente mis à part quelques « flamencos andinos » et quelques volatiles.
Sous l'action des vents glacés, phénomène courant dans la zone, les eaux du lac peuvent facilement atteindre des températures inférieures à - 56° C, mais en raison de la composition chimique de ses eaux, l’état liquide est conservé.
Sa voisine, la Laguna Blanca, dont la composition est faite pour partie de sulfates et de borax, a gelé cette nuit sur plusieurs centimètres !
Nous sommes à 4.300 mètres, presque l'altitude du sommet du Mont Blanc, ne l'oublions pas !
Petit déjeuner pris au refuge, nous remontons plein nord pour traverser le Desierto de Dali ( 4.750 m ) où il n'y a bien souvent aucune piste marquée, chaque 4 x 4 passant où il lui plait. Le Desierto de Dali doit son appellation à ses crêtes montagneuses arides et à ses vastes étendues de cailloux aux tons ocre clair, parsemées de rochers isolés, qui évoquent curieusement les paysages que le peintre Salvador Dalí a fait figurer en arrière-plan d'un grand nombre de ses compositions. Il est dit que Dali serait venu sur place ...
Dans ce désert dominé par de nombreux volcans, ce sont des couleurs improbables, une terre qui regorge de minéraux aux couleurs surnaturelles avec des crêtes montagneuses arides, des rochers et des cailloux posés ici et là, comme tombés du ciel.
Ce paysage semble vraiment être sorti de l'imagination de Salvador Dalí ! L'apparition d'un cycliste ou celle d'un camion - nous en avons croisé deux - dans un tel cadre a quelque chose d'étrange !
Quelques gentilles vigognes apportent heureusement quelque chose de moins irréel au tableau.
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