Camino de Madrid Vendredi 2 Juin J12 Castromonte → Medina de Rioseco
Départ à 7 h 25, arrivée 10 h 55, ciel clair mais très nuageux vers l'ouest laissant présager la pluie. Température 17°, puis 27° en fin de matinée et 30° plus tard. Balisage correct.
L'étape est courte, en fait, c'est ma seconde demie-étape pour caler mon arrivée à Sahagùn lundi en fin de matinée. Je me lève dix minutes avant 7 heures et je suis dehors 25 minutes plus tard.
Sorti du village, le Camino commence par longer le rio Bajoz avant de revenir sur le plateau avec ses éternelles pistes empierrées en ligne droite.
À 8 h 20, je jette un regard en arrière, c'est très noir dans le sud-ouest, il pleut même.
J'espère passer à côté, il n'en sera rien et quinze minutes plus tard ce sont les premières gouttes, le sac passe rapidement en mode pluie, tout est glissé dans un sac poubelle, l'anorak est enfilé alors que la pluie s'intensifie et le tonnerre gronde.
À 200 mètres, un peu en retrait de la piste, un grand bâtiment agricole en construction, je m'y réfugie ; ça ne dure que 10 minutes, puis l'orage s'éloigne et je repars avec les dernières gouttes.
Le soleil revient progressivement et le ciel est dégagé alors que j'arrive à Valverde de Campos, un tout petit pueblo où le bar est fermé.
La piste longe ensuite la route et c'est par elle que je termine cette étape rendue pénible par ma cheville en délicatesse.
C'est au couvent des Bénédictines que se trouve l'albergue à Medina de Rioseco, étape du jour, j'y suis très bien accueilli.
Le sac posé, je pars à la découverte de cette jolie ville aux rues riches en arcades, une petite ville où apparemment les églises sont devenues des musées !
Dans l'après-midi, un compatriote, Jean-Louis, me rejoint puis en début de soirée c'est un jeune couple de coréens très sympas. Toute la soirée, il échangera avec moi grâce à Google Translate sur son smartphone !
Camino de Madrid Dimanche 4 Juin J14 León
Hier, j'ai vraiment trop galéré avec ma cheville et puisque le parcours manque maintenant d'attrait - j'ai eu l'occasion d'écrire à plusieurs reprises combien la traversée de la Meseta était d'une monotonie désespérante - j'ai décidé de rentrer en conséquence, je prends le car de León avec le jeune couple de coréens.
Arrivé à la gare de León, une connexion Wi-Fi me permet d'étudier mon retour - compliqué - car mon autocar Eurolines déjà réservé pour rentrer dans la capitale des ducs de Savoie ne part pas avant mardi soir et il a été supprimé pour ce samedi soir. Finalement, c'est le Talgo de la RENFE, les chemins de fer espagnols, que je prends pour rejoindre Barcelone où je vais passer la nuit. Le lendemain un TGV puis un TER me permettront de revenir at home.
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Ce Camino de Madrid a été plaisant par la diversité des paysages rencontrés encore que la monotonie des 4 ou 5 dernières étapes en abaisse sérieusement l'intérêt.
Il a été le plus court de mes divers camino espagnols, j'y ai trouvé la solitude en ne rencontrant que quelques marcheurs au cours de mes deux semaines de vagabondage. La météo a été coopérante quoi que la chaleur ait été bien présente nécessitant de partir chaque jour très tôt.
Ce Camino sera mon dernier grand trek en Espagne, j'en ai fait six, que faire d'autre° ? Je pourrais sans doute ajouter à mon carnet le Camino de la Lana qui va d'Alicante à Burgos ou le Camino del Norte mais ce dernier ( fort bien raconté par l'académicien Jean Christophe Ruffin dans son livre « Immortelle Randonnée » ) est le contraire de ce que j'aime en Espagne, les grands horizons, la solitude et les rencontres véritables avec les habitants des petits pueblos traversés.
Je regrette de n'avoir pu réaliser le parcours du Camino Mozarabe Manchego, il part de Grenade, monte plein nord vers Jaén, passe à Ciudad Réal puis à Tolède d'où on peut rejoindre Madrid.
Quasiment inconnu, probablement jamais fait par un compatriote et sans doute par moins d'une dizaine d'espagnols ( du moins dans son entier ), j'ai dû l'abandonner en 2013 et rentrer précipitamment en raison du décès de ma chère maman. Je n'y suis pas retourné.
Je ne compte plus les kilomètres parcourus en Espagne ou ailleurs, par contre les années, elles, je peux les compter ! Ma cheville gravement accidentée en 1990 devient de plus en plus douloureuse. Il faut savoir s'arrêter et peut-être est-il temps que je dise stop à ces balades au long cours de plusieurs semaines ?
° On peut ajouter quelques variantes ou chemins secondaires comme le Camino Mozarabe, le Camino Primitivo, le Camino Invierno ou encore le Camino del Ebro.
Date 12/06/2017, distance 14,7 km, temps 3 h 05 hors arrêts, difficulté T1, D+ 52 m D- 174 m, balisage flèches jaunes
Carte avec le parcours - détails techniques - fichier GPS [ clic ]
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