Ce jardin à La Sone en Isère, au Jardin des Fontaines Pétrifiantes, à une heure et demie chez moi, était la sortie de fin de saison de mon club photos.
Au cours des siècles ce jardin n’avait cessé de changer d’aspiration, d’abord carrière de tuf du XII° au XVIII° siècle, puis berceau d’usines de moulinage de la soie profitant de la proximité de l’énergie hydraulique jusqu’en 1950, le lieu a finalement été laissé à l’abandon pour devenir une décharge !
Afin de nettoyer cette friche industrielle, la société du Bateau à Roue a fait appel à un architecte valentinois pour dessiner et donner vie à ce jardin et c’est en 1994 que le Jardin des Fontaines Pétrifiantes ouvre ses portes après deux années et demie de travaux.
L’eau est omniprésente dans le jardin tout au long de l’année, elle chemine sous terre depuis le plateau de Chambaran en se chargeant de calcaire ( 315 mg/l ).
Une fois à l’air libre, un phénomène de dégazage s’opère, l’eau dépose ainsi le calcaire sur les supports rencontrés : végétaux, roches, etc.
Les fontaines pétrifiantes sont formées de végétaux pétrifiés, recouverts de calcaire. L’espace vert moussu des tufières est dû aux mousses qui continuent de pousser malgré leurs bases pétrifiées.
Le jardin, c’est aussi une combinaison harmonieuse et originale, plus de 800 espèces de fleurs et de formes végétales, un véritable tour du monde botanique où se côtoient plantes exotiques, méditerranéennes, aquatiques et tropicales
Une symphonie florale, végétale, rythmée par l'eau, d'abord discrète en de larges bassins calmes pour terminer en gerbe d'écume cascadante.
La proximité de la rivière ( l’Isère ), la falaise et l’exposition sud assurent une protection des plantes contre le froid mais le microclimat est surtout dû à l’eau des sources et la température ne descend jamais en dessous de 10° dans les bassins et peut réchauffer l’atmosphère pour créer un lieu plus propice aux plantes.
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